L’environnement est sans contredit un sujet qui alimente plus que jamais nos choix personnels et collectifs.

La situation est plus critique que jamais puisque les statistiques révèlent que notre alimentation générerait 30 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales et que le tiers de la production alimentaire serait gaspillée. L’économie circulaire représente certainement une voie d’avenir.

L’économie linéaire, celle que l’on connaît bien, consiste en quatre étapes : extraire, fabriquer, consommer et jeter. L’économie circulaire, quant à elle, est une boucle. L’énergie et les matières premières sont réutilisées tout au long du cycle.

L’économie circulaire est un système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service, dans une logique circulaire, tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités.

Définition de l'économie circulaire
Pôle québécois de concertation en économie circulaire

Avant tout, il faut repenser nos modes de conception,
de production et d’utilisation des produits.

1.

Penser environnement dès la conception du produit

Stratégie bien connue en développement durable, l’écoconception, c’est l’intégration de critères qui minimisent les impacts environnementaux potentiels des produits dès la phase conception.

  • Soucieuce de l’impact de ses opérations, Folle Farine vise à réduire au maximum son empreinte environnementale. Non seulement les emballages des farines sont recyclables, mais l’entreprise participe également au programme Compensation CO2 Québec.

2.

Miser sur un approvisionnement et une consommation responsables

La qualité et les coûts sont des facteurs importants, mais pas au détriment des humains et de l’environnement! Le processus d’acquisition d’un bien doit répondre à un besoin qui intègre non seulement des critères de qualité et de coûts, mais aussi des critères environnementaux et sociaux.

  • L’entreprise montréalaise Ivoire Cabosse Cacao importe ses fèves de cacao biologiques directement de familles de producteurs de la Tanzanie et de la Côte d’Ivoire, qu’elle transforme ensuite de façon artisanale en chocolat sous la marque Amango Cacao.

3.

Faire des déchets de l’un, une matière première de l’autre

C’est ce qu’on appelle l’écologie industrielle, qui consiste à partager les ressources et l’énergie entre les entreprises d’un territoire donné. L’idée est de s’entraider entre entreprises et de réfléchir : comment les déchets que je crée en tant qu’entreprise peuvent alimenter une autre industrie?

  • Pensons à Rebon, qui utilise les drêches, résidus des grains qui ont servi à la fabrication de bières de microbrasseries québécoises, dans la fabrication de ses craquelins. L’innovation et la revalorisation alimentaire sont au cœur de la démarche écoresponsable de l’entreprise.

4.

5.

Lutter contre le gaspillage alimentaire

Retourner les matières à la terre

Le gaspillage alimentaire fait partie intégrante de la mise en place d'une économie circulaire. Par exemple, plusieurs détaillants en alimentation proposent maintenant aux consommateurs à prix réduit des aliments toujours propres à la consommation (fruits et légumes moches), tandis que d’autres acteurs du secteur agroalimentaire offrent leurs denrées non vendues au réseau des Banques alimentaires du Québec.

Sans grande surprise, le compostage des matières organiques est l’une des stratégies phares de l’économie circulaire! Le compostage produit à la maison aide à réduire la quantité de déchets qui va à l’enfouissement et, par conséquent, des émissions de GES. Le compostage transforme des déchets en fertilisants naturels que l’on utilise ensuite pour enrichir les sols agricoles.

6.

Adopter des pratiques agricoles responsables et durables

Le premier avantage de l'agriculture durable est la protection de l'environnement, en réduisant l'érosion et la dégradation des ressources naturelles, en améliorant la qualité de l'air et de l'eau, en augmentant la biodiversité, ainsi qu'en diminuant les émissions de carbone.

  • Par son mode de culture hydroponique qui prône une utilisation responsable des ressources, Hydroserre Mirabel joue son rôle dans la sauvegarde de l’environnement et le développement durable. Cultivés sur l’eau, les produits Mirabel sont exempts de saleté puisqu’une quantité minime de terre intervient dans le processus. Cette procédure permet d’éliminer l’utilisation d’herbicides et de fongicides, ainsi que de diminuer l’utilisation des pesticides.
laituesmirabel.com

7.

Donner une nouvelle vie à nos déchets!

Si on ne peut recycler ou composter, on peut probablement valoriser, c’est-à-dire transformer un déchet matériel en un autre produit, matériel ou énergétique.

  • L’entreprise Patates Dolbec a trouvé un nouveau débouché pour ses légumes trop moches pour être vendus dans les supermarchés. Il en fait de la vodka dans ses propres installations de Saint-Ubalde, dans la région de Portneuf. Ses bouteilles de Route 363 seront les premières de la province à proposer une vodka à base de pommes de terre.

8.

Collaborer pour économiser

L’idée est de partager plutôt que de posséder. En plus de favoriser l’aspect collectif, ça évite de l’énergie et de l’espace perdus en utilisant le maximum de potentiel. Ainsi, l’achat d’un bien est reconsidéré en préférant son usage à sa propriété, sur une base de location ou de temps partagé.

  • La cuisine commerciale Le Cul de Poule, à Berthierville, possède un grand éventail d’équipements adaptés à la transformation alimentaire ainsi que les outils indispensables à la commercialisation de produits. La cuisine est ouverte 24/7 et la location se fait à la journée. shutter
cuisineculdepoule.com

Une approche circulaire au détriment du linéaire accroit la richesse locale et régionale, favorise l’essor économique des régions, stimule l’innovation et la créativité tout en abaissant les émissions de gaz à effet de serre. Les stratégies sont toutes aussi diversifiées les unes des autres et permettent plusieurs approches différentes afin de réaliser les objectifs de l’économie circulaire. Ces pratiques peuvent être appliquées autant individuellement que collectivement et reste un projet commun pour un futur plus durable et vert.